Aprés une rapide visite de Cagliari et l'achat de vivres pour une semaine en pleine mer, nous embarquons sur le Catamaran “Véga”, direction côte ouest.
A bord, il faut cuisiner, hisser les voiles, contrôler les cartes et tenir le timon, virer de bord, jeter l'ancre...il reste cependant du temps pour scruter l'horizon, farnienter et bronzer.
Ouais,
la France a perdu sa finale de l'Euro contre le Portugal, la
marseillaise retentit cependant au grand dam des voisins.
Notre Skipper, distant mais attentif et professionel |
Les couchers de solail offrent un moment de paix et de communion avec notre environnement. Brefs mais intenses, ils réunissent tout l'équipage. On ne peut en dire autant des aurores!!!
Padel et canotage sont de rigueur, du moins lorsque le temps le permet.
Equipe nationale d'Euskadi de natation synchronisée |
La Plage de Chia est célèbre pour ses dunes de sable d'un blanc aveuglant.
Sur la lagune voisine, les flamands roses nous offrent quelques ballets.
Bloqués un jour à terre, nous en profitons pour faire une excursion au village, rien de spécial à part les tons pastel, une halte au bar et connexion Wifi maladive,le tout sous un soleil accablant.
Il nous faut rejoindre Cagliari et affronter les vents. les vagues ne sont pas bien hautes, mais le tanguage est important. Certains implorent Neptune.
Quelques inquietudes avec les amarres et les hélices, une plongée matinale pour résoudre le problème, bref une sortie de port assez angoissante, la maneuvre d'un catamaran n'est pas toujours simple.
Nous
approchons de Cagliari, notre périple prend fin, une semaine chargée
de moments forts, de douceur et de tranquillité, des moments
inoubliables entre amis.
Sardaigne nord 2014
La Sardaigne (Sardinia en langue Sarde) est un petit coin de paradis, ensoleillé, riche de son histoire.
Une nature préservée et des paysages variés. De nombreuses plages aux eaux d'une limpidité rare. De nombreux sites archéologiques et une civilisation propre (Nuragique) quasi inconnue.
A peine débarqués, un bain s'imposait et nous avons choisi la plage de la Pelosa ( Stintino) aux pieds du cap Falcone, pour ses eaux turquoises et peu profondes, bordées par d’étranges langues de terre presque lunaires. Un îlot isolé, dominé par une tour de guet catalano-aragonaise, complète le tableau.
Et des cales de ce type, nous en visiterons plusieurs, de toutes les couleurs, toutes plus belles les une que les autres. Difficile de choisir, imposible de les visiter toutes (la Sardaigne possède 1800km de côtes) Celles du nord sont plutôt rocheuses.
Une attention toute particulière cependant à quelques unes d'entre-elles.
La plus spectaculaire, une des curiosités naturelles à ne pas manquer c'est l'arche de S'Archittu. Les falaises de S’Archittu sont faites de roches sédimentaires calcaires et présentent des promontoires et des criques sur le littoral coome cepont de roche qui se dresse d'environ 15 mètres au dessus de la mer et auquel les vagues et les éléments ont donné des formes arrondies.
On appelle Costa Paradiso une partie de la côte nord de la Sardaigne, composé de falaises rouges, des grottes et des criques C'est sur cette côte, se trouve la plage "Li Cossi" que nous rejoignons à pied par un pittoresque sentier d'où l'on peut voir les eaux claires qui changent de couleur selon la lumière du soleil. La plage vue d'en haut, avec la mer couleur émeraude et entourée de falaises de trachyte rose constitue un véritable paradis. La plage doit son nom à la rivière Li Cossi qui la traverse et forme un petit étang derrière elle.
Selon les heures, la cale de Li Cussi change d'aspect: un public plus réduit qui sait apprécier les couleurs rougeoyantes de la fin d’après-midi.
C'est grâce aux bateaux qui partent du port de Cala Gonone que l'on peut rejoindre la plage de Cala Luna, dans le vaste golfe d'Orosei. Elle est entourée de parois rocheuses verticales au pied desquelles 8 grottes impressionnantes offrent un abri contre la chaleur de l'été.
A l’extrémité nord-est de l’île de Sardaigne, près des bouches de Bonifacio (Corse), se trouvent les îles de La Maddalena, un archipel composé d’une soixantaine d’îlots rocheux de toutes les tailles et de 7 grandes îles.
Isola cabrera, parsemée de maquis, de pins, de chênes verts et de criques est reliée par un pont à l'île principale. Ici, nombreuses sont les cales désertes dans un paysage à couper le souffle.
Prés de Cala Portese, une cale que nous avons partagée avec une mouette très familière.
et un peu plus loin, à Punta Rosa, les vestiges d'une ancienne usine
Dans la pointe nord-ouest de l'île, Cabo Testa et ses eaux vraiment très limpides, dans un labyrinthe étrange, un chaos de roches granitiques façonnées par le vent et le ruissellement de l'eau qui présente des sculptures animalières, des géants d'une étrange planète, monstres marins pétrifiés.
Selon les régions et la géologie, les couleurs diffèrent mais partout des formes surprenantes...
Le vent façonne aussi les arbres
La Sardaigne c'est aussi de sables de plage fin, bordées de dunes couvertes de Lys de mer
Plage de Rena majore, |
C'est aussi l'occasion d'admirer de splendides couchers de soleil.
Isola Rosa |
Quelques villes et villages ont également retenu notre attention
La commune de Castelservo fondée en 1102 par la famille Doria se dresse sur un promontoire rocheux et conserve son château et quelques rues étroites.
Alghero (l'alger en catalan) est l'une des seules villes italiennes à avoir gardé environ 70 % de ses fortifications avec ses portes et ses tours. C'est en 1353 que la ville fut conquise par le royaume d'Aragon, qui expulsa la population locale et y installa massivement des familles catalanophones de Barcelone. Certains soutiennent que ces Catalans étaient en majeure partie des criminels graciés sortis des prisons catalanes, et des prostituées.
Comme une œuvre d'art, Bosa s’apprécie mieux de loin. Des maisons au ton pastel et un château agrippé au flanc d'une colline abrupte.
Bosa est un pittoresque petit port sur les bords du fleuve Temo.
D’un côté, de belles demeures aristocratiques aux couleurs pastel et d'étroites ruelles dans lesquelles il est agréable de se perdre
De l’autre, des tanneries abandonnées, qui attendent une reconversion e. Entre les deux, de petits bateaux de pêche multicolores.
Encastré dans un impressionnant promontoire granitique, sur un versant du Monte Cugnana (650 m), San Pantaleo est un village très agréable, surtout à la tombée de la nuit .
Non loin de là les riches villages et demeures de la côte Esmeralda, Liscia di Vacca, Porto Cervo et Porto Rotondo, un repaire de milliardaires qui sur les traces de l'Aga Khan viennent exhiber ici leur richesse et leur puanteur... Circulez, au fond il n'y a rien à voir...mais on peut toujours rire de tant de ridicule.
Un charmant quartier de Liscia di Vacca |
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Les cales y sont cependant paradisiaques...celle-ci est privée |
Dans les austères montagnes de la Barbagia, sur le flanc nord du massif du Gennargentu, Orgosolo, le village aux fresques murales, est un lieu d'expression à ciel ouvert ponctué de plus de 150 peintures sur des façades défraichies. Elles illustrent les grands évènements des XXeme et XXI eme siècles.
Beaucoup de murs sont des réalisations à consonance politique ou à prise de positions anti-guerre ou anti-impérialiste.
Mais on trouve aussi des scènes de la vie sarde retraçant la tradition populaire : Bergers et troupeaux, fêtes folkloriques, femmes en costumes traditionnels… ou encore des portraits ou évocations de personnages célèbres.
Le langage choisi pour les écrits est la langue locale, l’orgolese, une variété du sarde.
Le tout, dans une ambiance authentique...dommage de n'avoir pu tirer quelques clichés traditionnels, les femmes vêtues de noir sont très hostiles.
Un mural sur la gendarmerie |
Pour en savoir plus
Un peu de montagne aussi...
Par un beau sentier ombragé qui descend du col de Genna Silana et après 1h 30 de marche, on atteint le plus grand cañon d'Europe, le Gola Su Gorropu. Cette gorge imposante, encadrée de parois abruptes de 400 mètres semble nous engloutir dans sa portion la plus étroite (4mètres). Le fond est semé de rochers arrondis et blancs qui par leur contraste avec les austères parois grise et ocres donnent à l'ensemble un pouvoir magique et envoûtant.
Au fond, le Gola Su Gorropu |
Des parois verticales de 400 mètres de haut |
Le fond est semé de rochers arrondis et blancs |
Dans sa partie la pñus étroite le cañon semble nous engloutir. |
Et pour terminer, un peu d'histoire...
On
ne connait pas beaucoup sur l'ancienne civilisation des nuraghes, mise à part
le fait qu'il s'agissait d'un peuple de bergers et paysans, qui vivait dans de
petites communautés et qui a habité la Sardaigne (1600 av JC) en construisant
ces extraordinaires structures (on en compte environ 7000 dans toute l'île)
desquelles on ne connaît pas précisément l'utilisation: constructions
défensives, des forteresses ou, encore, des temples.
Certes, le
nuraghe représentait le centre de la vie sociale de ces tribus qui nous ont
aussi laissé d'autres constructions mégalithiques telles que les nécropoles,
les tombes et les lieux de culte.
Le Nuraghe la Prisgiona (Arzachena ) domine et contrôle une zone de plusieurs kilomètres carrés. Le monument est pourvu d’une tour centrale (le donjon) et de deux tours latérales incorporées dans un bastion. L’entrée du donjon est marquée par un massif linteau de 3,20 m. A l’ intérieur, la chambre centrale présente une fausse voute de plus de 6 mètres de hauteur et trois niches disposées en croix.
Le bastion est protégé par une courtine qui renferme une grande cour avec un puits de plus de 7 mètres de profondeur et encore en fonction aujourd'hui.
Autour du nuraghe s'étend le village qui compte environ quatre vingt dix huttes. Dans le complexe des cabanes déjà excavées, les fouilles ont mis au jour leur disposition en petits quartiers bien distincts, séparés et parcourus par des ruelles dallées entrecroisées.
Il s'agit
de sépultures collectives d'âge nuragique constitué par un couloir de couvert
de plaques et originairement dominé par une sépulture de terre et pierres.
(première phase de construction, type Dolmen)
Par la suite (époque nuragique) on a ajouté la stèle
La place semi-circulaire d'en face (exèdre),
délimité de verticalement plaques fixées, il était réservé au culte et aux
rites d'offre pour les morts. La grande stèle centrale (4 m de haut pour 1,90m
de large) est en communication avec le couloir de sépulture C’est une “fausse
porte”, symbole du rapport avec l’au delà. (il semble en effet que l'inhumation
des morts dût arriver du haut par le déplacement d'une des plaques de
couverture.)
La
nécropole Neolitique de Li Muri (Arzachena)
Ces cercles constituent un cas unique en Sardaigne, tandis qu'on peux trouver
des monuments similaires en Corse et dans les Pyrénées françaises et
espagnoles. Selon des études récentes elles datent du Néolithique Moyen (IV
millénaire avant J.C.) et elles sont l'expression d'un phénomène culturel
autonome qui, de ce site même, prend le nom de " Culture des cercles
" ou " Culture de la Gallure ".
La Nécropole est composée actuellement de quatre tombes circulaires. Chacune présente au centre une "ciste de dolmen", c'est-à-dire une grosse caisse formée par des plaques et des pierres, dotée à l'origine d'une dalle comme couverture. Tout autour une série de petites dalles verticales, disposées dans le terrain en cercles concentriques qui devaient contenir un tumulus de terre et de pierre.
Les menhirs avaient peut-être le rôle des pierres tombales d'aujourd'hui, ou bien ils étaient considérés comme une représentation de la divinité et étaient mis là pour protéger les morts et leurs tombes.
A l'occasion de ce séjour, une petite escapade vers l'île voisine de Corse située à 12km de Santa Teresa de la Gallura, afin de visiter le pittoresque village de Bonifacio
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