Sardaigne

Sardaigne sud 2016










Aprés une rapide visite de Cagliari et l'achat de vivres pour une semaine en pleine mer, nous embarquons sur le Catamaran “Véga”, direction côte ouest.





A bord, il faut cuisiner, hisser les voiles, contrôler les cartes et tenir le timon, virer de bord, jeter l'ancre...il reste cependant du temps pour scruter l'horizon, farnienter et bronzer.















 
Ouais, la France a perdu sa finale de l'Euro contre le Portugal, la marseillaise retentit cependant au grand dam des voisins.


Notre Skipper, distant mais attentif et professionel

Les couchers de solail offrent un moment de paix et de communion avec notre environnement. Brefs mais intenses, ils réunissent tout l'équipage. On ne peut en dire autant des aurores!!!




Padel et canotage sont de rigueur, du moins lorsque le temps le permet.






Equipe nationale d'Euskadi  de natation synchronisée






La Plage de Chia est célèbre pour ses dunes de sable d'un blanc aveuglant.












Sur la lagune voisine, les flamands roses nous offrent quelques ballets.



Le mistral s'est levé, la navigation devient difficile et le port Teulade est un abri plus sur pour passer la nuit. On en profite pour faire le pein de bieres et de vin, il faut garder le moral!






Bloqués un jour à terre, nous en profitons pour faire une excursion au village, rien de spécial à part les tons pastel, une halte au bar et connexion Wifi maladive,le tout sous un soleil accablant.










Il nous faut rejoindre Cagliari et affronter les vents. les vagues ne sont pas bien hautes, mais le tanguage est important. Certains implorent Neptune.

Quelques inquietudes avec les amarres et les hélices, une plongée matinale pour résoudre le problème, bref une sortie de port assez angoissante, la maneuvre d'un catamaran n'est pas toujours simple.









Nous approchons de Cagliari, notre périple prend fin, une semaine chargée de moments forts, de douceur et de tranquillité, des moments inoubliables entre amis.


 Sardaigne nord 2014 






 La Sardaigne (Sardinia en langue Sarde) est un petit coin de paradis, ensoleillé, riche de son histoire.
Une nature préservée et des paysages variés. De nombreuses plages aux eaux d'une limpidité rare. De nombreux sites archéologiques et une civilisation propre (Nuragique) quasi inconnue.



 A peine débarqués, un bain s'imposait et nous avons choisi la plage de la Pelosa ( Stintino)  aux pieds du cap Falcone, pour ses eaux turquoises et peu profondes, bordées par d’étranges langues de terre presque lunaires. Un îlot isolé, dominé par une tour de guet catalano-aragonaise, complète le tableau.





Et des cales de ce type, nous en visiterons plusieurs, de toutes les couleurs, toutes plus belles les  une que les autres. Difficile de choisir, imposible de les visiter toutes (la Sardaigne possède 1800km de côtes) Celles du nord sont plutôt rocheuses.


Une attention toute particulière cependant à quelques unes d'entre-elles.


La plus spectaculaire, une des curiosités naturelles à ne pas manquer c'est l'arche de S'Archittu. Les falaises de S’Archittu sont faites de roches sédimentaires calcaires et présentent des promontoires et des criques sur le littoral coome cepont de roche qui se dresse d'environ 15 mètres au dessus de la mer et auquel les vagues et les éléments ont donné des formes arrondies.








 

On appelle Costa Paradiso une partie de la côte nord de la Sardaigne, composé de falaises rouges, des grottes et des criques C'est sur cette côte, se trouve la plage "Li Cossi" que nous rejoignons à pied par un pittoresque sentier d'où l'on peut voir les eaux claires qui changent de couleur selon la lumière du soleil. La plage vue d'en haut, avec la mer couleur émeraude et entourée de falaises de trachyte rose  constitue un véritable  paradis. La plage doit son nom à la rivière Li Cossi qui la traverse et forme un petit étang derrière elle. 




Selon les heures, la cale de Li Cussi change d'aspect: un public plus réduit qui sait apprécier les couleurs rougeoyantes  de la fin d’après-midi.




 

C'est grâce aux bateaux qui partent du port de Cala Gonone que l'on peut rejoindre la plage de Cala Luna, dans le vaste golfe d'Orosei. Elle est entourée de parois rocheuses verticales au pied desquelles 8 grottes impressionnantes offrent un abri contre la chaleur de l'été.














 

A l’extrémité nord-est de l’île de Sardaigne, près des bouches de Bonifacio (Corse),   se trouvent les îles de La Maddalena, un archipel  composé d’une soixantaine d’îlots rocheux de toutes les tailles et de 7 grandes îles. 
Isola cabrera, parsemée de maquis, de pins, de chênes verts et de criques est reliée par un pont à l'île principale. Ici, nombreuses sont les cales désertes dans un paysage à couper le souffle.


 

 Prés de Cala Portese, une cale que nous avons partagée avec une mouette très familière.








 et un peu plus loin, à  Punta Rosa, les vestiges d'une ancienne usine



Dans la pointe nord-ouest de l'île, Cabo Testa  et ses eaux vraiment très limpides, dans un labyrinthe étrange, un chaos de roches granitiques façonnées par le vent et le ruissellement de l'eau  qui présente des sculptures animalières, des géants d'une étrange planète, monstres marins pétrifiés.





















Selon les régions et la géologie, les couleurs diffèrent mais partout des formes surprenantes...








Le vent façonne aussi les arbres








La Sardaigne c'est aussi de sables de plage fin, bordées de dunes couvertes de  Lys de mer 


Plage de Rena majore,


C'est aussi l'occasion d'admirer de splendides couchers de soleil.

Isola Rosa












Quelques villes et villages ont également retenu notre attention

La commune de Castelservo fondée en 1102 par la famille Doria se dresse sur un promontoire rocheux et conserve son château et quelques rues étroites.








 Alghero (l'alger en catalan)  est l'une des seules villes italiennes à avoir gardé environ 70 % de ses fortifications avec ses portes et ses tours. C'est en 1353 que la ville fut conquise par le royaume d'Aragon, qui expulsa la population locale et y installa massivement des familles catalanophones de Barcelone. Certains soutiennent que ces Catalans étaient en majeure partie des criminels graciés sortis des prisons catalanes, et des prostituées.











Comme une œuvre d'art, Bosa s’apprécie mieux de loin. Des maisons au ton pastel et un château agrippé au flanc d'une colline abrupte.






 

Bosa est un pittoresque petit port  sur les bords du fleuve Temo.


D’un côté, de belles demeures aristocratiques aux couleurs pastel et d'étroites ruelles dans lesquelles il est agréable de se perdre 
 De l’autre, des tanneries abandonnées, qui attendent  une  reconversion e. Entre les deux, de petits bateaux de pêche multicolores.















 



Encastré dans un impressionnant promontoire granitique, sur un versant du Monte Cugnana (650 m), San Pantaleo est un village très agréable, surtout à la tombée de la nuit .








Non loin de là les riches villages et demeures de la côte Esmeralda,  Liscia di Vacca, Porto Cervo et Porto Rotondo, un repaire de milliardaires qui sur les traces de l'Aga Khan viennent exhiber ici leur richesse et leur puanteur... Circulez, au fond il n'y a rien à voir...mais on peut toujours rire de tant de ridicule.

Un charmant quartier de Liscia di Vacca

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Les cales y sont cependant paradisiaques...celle-ci est privée
Je préfère pour ma part me perdre dans les villages plus authentiques et il en est un qui mérite vraiment le détour.

Dans les austères montagnes de la Barbagia, sur le flanc nord du massif du Gennargentu, Orgosolo, le village aux fresques murales, est un lieu d'expression à ciel ouvert ponctué de plus de 150 peintures sur des façades défraichies. Elles illustrent les grands évènements des XXeme et XXI eme siècles.




Beaucoup de murs sont des réalisations à consonance politique ou à prise de positions anti-guerre ou anti-impérialiste. 







































Mais on trouve aussi des scènes de la vie sarde retraçant la tradition populaire : Bergers et troupeaux, fêtes folkloriques, femmes en costumes traditionnels… ou encore des portraits ou évocations de personnages célèbres.
Le langage choisi pour les écrits est la langue locale, l’orgolese, une variété du sarde.










 



Le tout, dans une ambiance authentique...dommage de n'avoir pu tirer quelques clichés traditionnels, les femmes vêtues de noir sont très hostiles.


 









Un mural  sur la gendarmerie





Pour en savoir plus

Un peu de montagne aussi...

Par un beau sentier ombragé qui descend du col de Genna Silana et après 1h 30 de marche, on atteint le plus grand cañon d'Europe, le Gola Su Gorropu. Cette gorge imposante, encadrée de parois abruptes de 400 mètres semble nous engloutir dans sa portion la plus étroite (4mètres). Le fond est semé de rochers arrondis et blancs qui par leur contraste avec les austères parois grise et ocres donnent à l'ensemble un pouvoir magique et envoûtant.


Au fond, le Gola Su Gorropu





Des parois verticales de 400 mètres de haut

Le fond est semé de rochers arrondis et blancs








Dans sa partie la pñus étroite le cañon semble nous engloutir.

















Et pour terminer, un peu d'histoire...

On ne connait pas beaucoup sur l'ancienne civilisation des nuraghes, mise à part le fait qu'il s'agissait d'un peuple de bergers et paysans, qui vivait dans de petites communautés et qui a habité la Sardaigne (1600 av JC) en construisant ces extraordinaires structures (on en compte environ 7000 dans toute l'île) desquelles on ne connaît pas précisément l'utilisation: constructions défensives, des forteresses ou, encore, des temples.
Certes, le nuraghe représentait le centre de la vie sociale de ces tribus qui nous ont aussi laissé d'autres constructions mégalithiques telles que les nécropoles, les tombes et les lieux de culte.

 

Le Nuraghe la Prisgiona  (Arzachena ) domine et contrôle une zone de plusieurs kilomètres carrés. Le monument est pourvu d’une tour centrale (le donjon) et de deux tours latérales incorporées dans un bastion. L’entrée du donjon est marquée par un massif  linteau  de 3,20 m.  A l’ intérieur, la chambre centrale présente une fausse voute de plus de 6 mètres de hauteur et trois niches disposées en croix.
Le bastion est protégé par une courtine qui renferme une grande cour avec un puits de plus de 7 mètres de profondeur et encore en fonction aujourd'hui. 





Autour du nuraghe s'étend le village qui compte environ quatre vingt dix huttes. Dans le complexe  des cabanes déjà  excavées, les fouilles  ont mis au jour leur disposition  en petits quartiers bien distincts, séparés et parcourus par  des ruelles dallées entrecroisées
.


Dans les vignobles de Capichera il y a la très intéressante tombe des géants Di Coddu Vecchju (ArzachenaSon nom vient de la tradition populaire en raison des dimensions considérables de ces constructions.  Ces  monuments funéraires  dérivent du développement de formes tombales plus simples (dolmen et "allées couvertes"). 




Il s'agit de sépultures collectives d'âge nuragique constitué par un couloir de couvert de plaques et originairement dominé par une sépulture de terre et pierres. (première phase de construction, type Dolmen) 



Par la suite (époque nuragique) on a ajouté la stèle  




 La place semi-circulaire d'en face (exèdre), délimité de verticalement plaques fixées, il était réservé au culte et aux rites d'offre pour les morts. La grande stèle centrale (4 m de haut pour 1,90m de large) est en communication avec le couloir de sépulture C’est une “fausse porte”, symbole du rapport avec l’au delà. (il semble en effet que l'inhumation des morts dût arriver du haut par le déplacement d'une des plaques de couverture.)





La nécropole Neolitique de Li Muri (Arzachena)

Ces cercles constituent un cas unique en Sardaigne, tandis qu'on peux trouver des monuments similaires en Corse et dans les Pyrénées françaises et espagnoles. Selon des études récentes elles datent du Néolithique Moyen (IV millénaire avant J.C.) et elles sont l'expression d'un phénomène culturel autonome qui, de ce site même, prend le nom de " Culture des cercles " ou " Culture de la Gallure ".

 

La Nécropole est composée actuellement de quatre tombes circulaires. Chacune présente au centre une "ciste de dolmen", c'est-à-dire une grosse caisse formée par des plaques et des pierres, dotée à l'origine d'une dalle comme couverture. Tout autour une série de petites dalles verticales, disposées dans le terrain en cercles concentriques qui devaient contenir un tumulus de terre et de pierre.

Les menhirs avaient peut-être le rôle des pierres tombales d'aujourd'hui, ou bien ils étaient considérés comme une représentation de la divinité et étaient mis là pour protéger les morts et leurs tombes.
 

A l'occasion de ce séjour, une petite escapade vers l'île voisine de Corse située à 12km de Santa Teresa de la Gallura, afin de visiter le pittoresque village de Bonifacio

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Souvenirs, souvenirs



La Pelosa

Castelsardo


Castelsardo

Porto Cervo

Porto Rotondo

Arzachena

Gola Su Gorropu




Gola Su Gorropu



Cala luna



Caprera



Caprera

Cabo Testa

Cano Testa

Rena majore

Li Cossi

Li Cossi

Bonifacio






Bonifacio





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