Fondée en 1519 par les Espagnols, La Havane est devenue au XVIIe siècle un grand centre de construction navale pour les Caraïbes. Bien qu'elle soit aujourd'hui une métropole tentaculaire de deux millions d'habitants, son centre ancien conserve un mélange intéressant de monuments baroques et néoclassiques, ainsi qu'un ensemble homogène de maisons avec des arcades, des balcons, des grilles en fer forgé et des cours intérieures.
Ça et là, des
figurants chargés de donner de la couleur et de la gaité aux rues
sont répartis par l'état, on “vend du rêve”.
Des travaux de restauration titanesques ont permis de redonner au vieux centre tout l'éclat de son prestige historique. Le chantier n'est pas terminé et grand nombre d'édifices délabrés persistent mais rien à voir avec Havana Centro.
Le paseo de Marti avec le Capitole, le Grand théatre, le parc central sépare Havana la vieja de Havana central.
Centro
Habana,
il
faut du temps pour l'apprécier, pour faire la synthèse entre la
misère et une vie débordante, entre le faste ancien et la
décrépitude. En d'autres thermes, grandeur et décadence.
Mais c'est un bonheur de pouvoir se
mélanger à la population, observer en toute tranquilité les scènes
de vie et flaner au gré du vent. C'est la Havane au quotidien, la
vraie Havane.
C'est aussi dans ce quartier que se trouvre le callejon de Hamel, un lieu enchanté, transfiguré par l’art, oeuvre de Salvador Gonzales Escalona autodidacte inspiré par la religion afro-cubaine (la santería ). Les peintures murales couvrent même les immeubles environnants, pour préserver l’harmonie de l’ensemble. Toutes les sculptures ont été faites avec du matériel de récupération recyclé.
À certains moments, on pourrait croire que le temps s'est arrêté à La Havane. L'un des souvenirs forts qui marquent notre mémoire est certainement ces vieilles voitures américaines qui sont partout dans la capitale cubaine. De vieilles Plymouth, Cadillac ou Ford sillonnent les routes comme elles le faisaient dans les années 40 ou 50. Lors de la révolution cubaine et de la chute du régime dictatorial pro-américain en 1959, les Américains quittent l’île en laissant sur place leurs voitures. Un embargo sur l’île empêche d’avoir accès à des pièces de rechange. Les Cubains doivent alors tout faire pour les préserver. Ils deviennent des pros de la mécano de ces voitures, utilisant une fois de plus leur système D très développé.
Aprés la Havane, nous faisons route en direction de l'ouest pour visiter la zone de Vignales.
Au passage une brève halte à las Terrazas, village écologiste où subsistent les ruines d'une ancienne plantation de café et un rapide bain sous la cascade Arco-iris de Soroa.
La vallée de Viñales est surtout réputée pour les mogotes, de petites montagnes rocheuses qui s’élèvent ça et là au milieu des champs. Ces montagnes vertes contrastent avec la terre rouge et les petites maisons multicolores du village.
On évolue alors dans un campagne harmonieuse, douce, au milieu des séchoirs et des champs de tabac, des terres rouges labourées à la charrue tirée par des boeufs et l'omniprésence des chevaux, moyen de déplacement par exellence sur ces terrains imbibés d'eau à l'époque des pluies tropicales.
Il y règne une douceur de vivre. Les habitants semblent sereins. On peut les voir se berçant tranquillement sur le devant de porte de leurs maisons colorées en fumant le cigare. Les casas particulares de Vignales sont nombreuses, plus de 700, et dormir chez l'habitant n'a pas d'équivalent.
Avant de quitter Vignales contemplons la quietude des lieux au coucher du soleil.
A quelques 70km de Viñales, Cayo Jutias, une plage de sable fin, bordée de mangoves, un endroit idyllique peu fréquenté par les touristes.
Nous faisons route maintenant vers la baie des cochons située à 400km environ.
En chemin une halte rafraîchissante à la cueva de los peces, un cenote à ciel ouvert. De l'autre côté de la route, la mer et l'observation de poissons multicolores dans le récif de corail tout proche.
Nous passerons 2 nuits à Playa Girón, un village tranquille, témoin d'une une tentative d'invasion militaire de Cuba par des exilés cubains soutenus par les Etats-Unis en avril 1961.
Nous avons choisi cette zone pour s'y adonner au snorkeling .Tout prés de là se trouve Caleta Buena. Le site est magnifique : une petite mer intérieure d'un bleu magnifique qui est protégée par une avancée de roche volcanique
Notre taxi nous attend. Il va nous conduire jusqu'á Cienfuegos. Nous traversons une multitude de villages dans une campagne verdoyante. En route, des séchoirs à riz et maïs bien originaux; les grains séchent là, étalés sur des kilomètres d'asphalte.
.
Cienfuegos fut fondée en 1819 sur la côte caraïbe dans la région sud centrale de Cuba. Bien que située en territoire espagnol, beaucoup de ses premiers colons étaient d'origine française, venant de Bordeaux et de colonies françaises comme la Louisiane.
Le Parque José Martí est considéré comme le coeur du Centre historique, un lieu de rencontre de la population locale et des touristes, l'endroit à partir duquel fut tracé le plan de la Villa de Fernandina de Jagua en 1819.
Une ville qui a du charme, c'est certain, mais elle se visite trés rapidement et j'attendais beaucoup plus.
Aujourd'hui 26 juillet et les festivités sont lá pour nous le rappeler. Le Mouvement du 26 juillet ou M-26 a été créé à l’été 1953 par Fidel Castro pour regrouper les survivants à l’issue de l’échec sanglant de l’attaque de la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba le 26 juillet 1953l
Les groupes de musique se succèdent et les remorques de bière attendent les consommateurs.
Le malecon est bien agréable, et assister au coucher du soleil nous repose d'une journée bien chaude.
En route maintenant vers Trinidad dont on nous a dit le plus grand bien. En chemin, une incursio dans la sierra de l'Escambray oú nous faisons halte á El Nicho, vaste succession de bassins qui se rejoignent par l'intermédiaire de cascades dans un décor de forêt équatoriale.
Peu fréquenté par les touristes qui préfèrent visiter la vallée par le versant sud, le site est le plus souvent plongé dans une tranquillité propice à la délectation. Trois cascades forment des piscines naturelles magnifiques qui invitent à la baignade et à profiter de la clarté et de la douceur de l'eau
Au sommet de la colline, la vue sur la vallée est imprenable. Un petit coin de paradis...
Sur la côte sud de Cuba, la ville de
Trinidad est l’une des 3 premières villes coloniales crée par les
espagnols, figée dans le temps depuis 1850, l’une des 4 villes
inscrites au patrimoine mondiale de l’Unesco .
La ville s'est construite sur d'importantes fortunes sucrières réalisées dans le tout proche “Valle de los Ingenios”
Trinidad, musée en plein air, se visite en prenant son temps. Il faut se perdre dans les ruelles et admirer les jolies maisons basses aux teintes pastel, les rues pavées… la plupart l'ont été grâce aux esclaves .
Le vieux centre-ville de Trinidad est bourré de vieux palais. Les gens sont sympas, on se sent vraiment bien et l'ambiance trés musicale invite á la flanerie.
À l'est de la ville, la vallée de Los Ingenios “vallée des sucreries” est un véritable musée vivant de l'industrie sucrière, avec ses 75 sucreries en ruine, les voies ferrées, les résidences d'été des planteurs, les baraquements des ouvriers et toutes sortes d'édifices liés à l'exploitation de la canne à sucre.
En particulier, la tour Manaca-Iznaga, construite en 1816, qui mesure 45 m de haut et dont les cloches marquaient autrefois le début et la fin la longue journée de travail dans les plantations et usines de la vallée. Elle servait également à repérer les esclaves qui tentaient de fuir leur misérable condition.
Plus de 12000 esclaves africains y ont travaillé à l'époque de l'essor de l'industrie sucrière.
On peut y aller en train, et même si aujourd'hui c'est une locomotive diesel qui tracte les vieux wagons de bois, le parcours est vraiment trés agréable.
A la gare de départ on peut voir encore les vielles locomotrices à vapeur, une d'entre-elles a même servi pour un film avec Catherine Deneuve.
Voir video
Tout prés de Trinidad se trouve aussi le parc "el cubano", un site protégé, un merveilleux sentier á travers la selva tropical, "las huellas de la historia" qui nous conduit á la jolie cascade de "la Javina" bordée d'une superbe grotte.
Mais Trinidad, ce sont aussi des plages fabuleuses, comme la plage " d'Ancon", des kilomètre de sable fin, ou la plage de "la Boca", ce village de pêcheurs où pour notre grand plaisir le grand tourisme n'est pas encore arrivé...des milliers de poissons multicolores rien que pour nous.
Notre séjour à Trinidad prend fin. Nous faisons route vers la côte est, Varadero plus cocrétement. En chemin des hectares de champs cultivés, citriques surtout, et notre chauffeur de taxi en profite pour faire la provision de mangues.
Varadero n'a rien d'exceptionnel si ce n'est une plage qui s'étale sur des kilomètres.
Nous préférons nous éloigner un peu pour atteindre "Playa Coral", une plage iddylique et peu fréquentée, oú la langouste se déguste avec les doigts et où les paysages marins, peuplés de poissons multicolores sont époustouflants.
et en route pour La Havane où se termine notre séjour. Nous quittons la province de Matanzas en franchissant le plus haut pont de Cuba, le pont
de Bacunayagua,110 m au dessus de la vallée de Yumuri.
Cascade Arco-iris / Soroa |
Valle del silencio / Vignales |
Viñales. |
Cayo Jutias / Provincia Pinar del Rio |
Caleta buena / Playa Girón |
Cienfuegos |
Cienfuegos |
El Nicho / Tope de los Collantes |
Trinidad |
Parque el Cubano / Trinidad |
Carnet de bord Cuba
2016
-Jamais
sortir d'un aéroport n'a été aussi facile, malgré les longues
files d'attente tant à la douane qu’à la banque : Merci service
assistance médicale d'Idoia.
Bruno,
notre chauffeur nous attend à l'aéroport et nous conduit à La
Havane (casa Myriam Hostal / Havana central).
-Journée
de visite dans Havana la vieja qui possédé quelques magnifiques
monuments et des places très agréables. On commence à s'imprégner
du rythme cubai. En fin d’après-midi visite oblige sur le Malecon
où l'on assiste au coucher du soleil.
-8h
du matin, Bruno nous attende pour nous conduire à Vignales. En route
une halte à Las Terrazas pour prendre un bain à la cascade Arco
iris de Soroa, visiter les installations de l'hôtel Moka et prendre
un verre au Castillo de las nubes. En milieu d’après-midi, on
arrive à Vignales et avant de rejoindre notre logement à la casa
Oscar, Bruno nous fait visiter l'hôtel La Ermita d'où la vue sur la
vallée vaut le détour. Bruno est un excellent guide et avant de
nous quitter il nous offre quelques avocats et des mangues récoltés
en chemin (200 km)
-Vignales
est une petite ville vraiment agréable et tournée vers le tourisme.
Ici, chaque maison est une “casa particular” peu de problèmes
donc pour s'héberger. Peio a loué un VTT, de notre côté nous
avons opté pour la rando pédestre dans la campagne environnante au
milieu des mogotes et des séchoirs à tabac, en direction de “Dos
hermanas”. En chemin des rencontres agréables, ici on parle
facilement avec le premier venu, et rendez-vous est fixé en milieu
d’après- midi avec le “caballo ”pour une promenade en carriole
dans “el valle del silencio”. Démonstration de la fabrication
d'un cigare et dégustation d’un Daikiri dans une cabane haut
perchée où nous assistons au coucher du soleil.
-
Excursion à Cayo Jutias ( 120 km AR). La température de l'eau est
vraiment agréable, sable blanc fin et soleil à gogo.
Malheureusement, peu de poissons à observer, ce n'est que partie
remise. De retour à Vignales, une averse torrentielle et vraiment
longue, mais comme après la pluie vient le beau temps....un petit
tour dans la ville pour la remercier de son accueil.
-Aujourd'hui,
la route est longue, destination Playa Giron située à 400 km. Avant
de quitter Vignales, un détour vers le “Mural de la prehistoria”,
hier dans la brume. Peu avant d'arriver à Playa Girón, une halte
s'impose à la cueva de los peces, un cenote à ciel ouvert où l'on
nage avec les poissons. De l'autre coté de la route, la plage, dans
la baie des cochons, les fonds commencent à nous intéresser....et
ce n'est qu'un début. Nous arrivons finalement chez Miguel et Odalys
un couple très accueillant avec lequel nous passerons quelques
heures à dialoguer sur le devenir de Cuba. Miguel fait de nombreux
voyages au Canada et la patience a ses limites. Le voisinage est
agréable et me donne l'occasion de visiter une porcherie familiale.
En soirée visite de Playa Girón, ici la révolution a laissé des
traces.
-
Aujourd'hui, snorkell au programme. Et nous avons choisi Caleta buena
à quelques 9 km. On en dit le plus grand bien...et ce n'est pas
surfait. Un véritable paradis sur terre. Des poissons dans tous les
sens, j'ai même croisé un barracuda de bonne taille. On paye
l'entrée, certes, mais c'est un système tout inclus qui compense
généreusement. J'ai vu remplir des jerricans de bière!! Un spot à
marquer de 3 étoiles. Nuit chez Miguel et Odalys et longue soirée
de discutions.
-
Il nous faut quitter Playa Girón, direction Cienfuegos ( 80 kms) oú
nous serons logés en la casa Marie Esperanza. Cienfuegos se visite
rapidement mais la promenade sur le Malecon mérite qu'on y fasse
escale. Aujourd'hui, c'est jour de fête nationale et je retiendrai
surtout ces remorques de bière bon marché de 3eme cru...et la
musique à fond les manivelles!!
-Quittons
maintenant Cienfuegos direction Trinidad ( 100 kms oú nous attendent
Osvaldo y Anaïs, un couple vraiment charmant, disposé à rendre
service, bref, une aubaine. En chemin, une visite s'impose à El
Nicho, des cascades en pleine forêt tropicale et bains qui vous
remettent en forme. Trinidad, c'est une perle coloniale oú il fait
bon flâner, écouter de la musique et siroter un mojito. A visiter
tôt le matin, au soleil de midi ou en soirée et recommencer.
-Excursion
dans “El valle de los ingenios” dans un train d'époque, à la
découverte des haciendas sucrières, terre d'esclaves aussi. En 1850
plus de 80 moulins à sucre étaient en activité dans cette vallée.
On sympathise avec un employé des chemins de fer, rhum à l'appui et
avocats à la sortie. Entre temps, visite des machines à vapeur
exposées à la gare de Trinidad. La journée se termine au bord de
l'eau, à Playa Ancon et soirée musique dans la rue.
-Excursion
vers les cascades d'el Cubano, une randonnée pédestre facile et
agréable qui se conclue par un bain bien mérité sous la
merveilleuse cascade.
-Profitons
de notre dernière mi-journée à Trinidad pour faire une escapade
vers La Boca, une plage loin des regards touristiques, ici c'est du
100% local, et les fonds marins en sont pas en reste. Il est temps
maintenant de faire route vers Varadero cette station balnéaire très
en vogue. (270 kms). Une visite à la plage s'impose, le coucher du
soleil est fabuleux et les cubains séjournent en groupe dans l'eau,
une bouteille de rhum à la main, continuant à refaire le monde
alors que la nuit est déjà là.
-Pas
de temps à perdre à Varadero, il parait qu'il y a en direction de
Matanzas un spot snorkell très agréable. On y va. Ouah, c'est le
pied, les fonds sont superbes, les poissons aussi et pour comble, le
troquet de la plage vous sert des langoustes succulentes à un prix
dérisoire pour nous. C'est décidé, on reviendra.
-Et
on y est revenu, le lendemain avant d'entreprendre notre retour vers
La Havane, avec Matanzas pour escale. La langouste est toujours aussi
délicieuse et même si la mer était un peu plus mouvementée, les
poissons étaient au rendez-vous. On quitte la province de Matanzas
en faisant une halte prés du pont de Bacanayagua, le plus haut et le
plus long de l'île: Une merveille architecturale. On retrouve la
Casa Myriam à La Havana.
-
On veut s'éloigner un peu de la capitale et une journée de plage
est la bienvenue. Nous avons passé contrat avec un chauffeur
autonome, sa vielle carriole bleue et ronronnante nous conduit
jusqu'à Playa Jibacoa où nous récupérons quelques forces. Ici,
peu de poissons mais des bains très agréables . De retour à La
Havane, je m'échappe jusqu'au “Rincón de Hamel” Jungle humaine
et Art de rue qu'il faut voir.
-
Derniere journée avant le retour à la maison et on en profite pour
flâner dans les ruelles de Havana la vieja et siroter quelques
cervezas al mojito. Tiens, il y a même un bar Bilbao! Vol de nuit.
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